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Saharamédias - La coordination générale des syndicats mauritaniens de la santé a organisé lundi un sit-in devant le pavillon des urgences du centre hospitalier de Nouakchott, pour exiger l’application de l’accord signé avec le gouvernement le 13 mars dernier.

Le protocole en question prévoit une augmentation des salaires, le recrutement de tous les médecins, l’octroi de terrains et l’augmentation de l’âge de la retraite.

Dans une déclaration à Sahara Medias, Cheikh El Weli O. Ahmed, président du syndicat national de la santé publique, a dit que ce sit-in est destiné à protester contre le non-respect par le gouvernement de ses engagements contenus dans le protocole d’accord signé avec les médecins en mars 2019.

Il a encore dit que les travailleurs du secteur de la santé vivent dans des conditions déplorables, avant d’ajouter que la qualité des prestations médicales est tributaire de l’intérêt porté aux cadres de la santé.

Lors de leur sit-in, les manifestants ont formulé un certain nombre de doléances dont notamment une augmentation de salaires, le paiement des arriérés des indemnités d’éloignement et de risque, le nivellement des indemnités de risque, la révision du système des corps et le recrutement de milliers d’infirmiers et de sages-femmes au chômage.

La crise entre les médecins et le gouvernement a repris fin avril dernier après qu’il est apparu que l’accord conclu entre les deux parties n’a pas été respecté par les autorités concernées.

Pour les médecins le gouvernement fait obstruction à l’application de l’accord conclu comme par exemple la différentiation entre le public et le privé, l’augmentation des coûts des services de santé, des dispositions qui ne sont pas incluses dans l’accord selon les médecins.

Ce sit-in intervient deux semaines après celui organisé par les médecins devant le ministère de la santé au cours duquel ils avaient menacé d’entreprendre une grève générale si le gouvernement ne satisfaisait pas leurs doléances.

A par ailleurs époque, l’année dernière, les médecins avaient entamé un mouvement de grève qui a duré deux mois, avant de le suspendre et entamer des négociations avec le gouvernement. Celles-ci ont permis de parvenir à un accord prévoyant une augmentation des salaires, un accord que les médecins aujourd’hui accusent le gouvernement d’ignorer.