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L’actualité du franc CFA ne cesse d’agiter fortement la toile depuis la déclaration de la France qui prétend être prête pour entamer des réformes audacieuses avec les dirigeants africains sur cette monnaie coloniale. Pour le président tchadien Idriss Deby, les clauses monétaires établies avec la France doivent être revues au profit du continent noir.

Dans son interview accordée au média français France 24 la semaine dernière, le président béninois Patrice Talon a indiqué que les pays africains doivent retirer du trésor public français les réserves de change qui y sont déposées. Une déclaration de bravoure fortement acclamée par plusieurs africains. Mais Patrice Talon n’est pas le seul à avoir pointé du doigt les failles de la monnaie coloniale. Le chef de l’Etat tchadien Idriss Deby, intervenant sur la chaîne camerounaise Afrique Média, a souhaité que les accords monétaires qui lient les pays de la zone CFA à la France soient revus.

«C’est une conviction pour moi la question du Franc CFA. C’est une conviction, c’est clair. Maintenant, le problème qui se pose : est-ce que c’est le Franc CFA en tant que tel qui pose problème, ou bien c’est les accords monétaires qui posent problème ? Je pense qu’il faut se pencher sur les deux choses. Ce qui nous lie à la France aujourd’hui, ce sont les accords monétaires qui ont été façonnés dans les années 1960», a expliqué Idriss Déby cité par Bénin 24 Tv.

Pour le president tchadien, il faut revenir sur une table de négociation avec la France pour remettre en cause ces accords. Mettre en cause le Franc CFA qui réunit plusieurs pays: « Que cette monnaie devienne notre monnaie à nous en détruisant les accords. On se pose la question aujourd’hui si c’est notre monnaie ou la monnaie de la France. Et le compte d’opération, ça n’a aucun sens. Il faut retirer ce compte d’opération. Là, je pense que la France est un pays démocratique qui a une tradition de justice. L’injustice a trop duré, il est temps que le dialogue commence avec la France pour clarifier les choses, pour nous permettre à nous d’avoir notre souveraineté monétaire. On ne l’a pas aujourd’hui », conclut le président.

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